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Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal

Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal

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« Promesses » de licence de pêche industrielle : l’Etat prend-il ses responsabilités ?

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Communiqué de presse

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Les hommes et les femmes de la pêche artisanale sénégalaise ne sont pas des enfants

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Arrivée massive de bateaux chinois et turcs : menace sur les ressources et les communautés de pêche artisanale

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il y a 12 ans 6 521 Documentation


Rapport du Forum : " A qui appartient le poisson ?"

Le Coordonateur du forum :

  • Gaoussou GUEYE

Le Comité de rédaction :

  • El Hadj Abdoulaye COUME Technicien Spécialisé en Pêche ANCAR /NIAYES
  • Alia MBAYE Chef de poste des Pêches de Mbour
  • Abdoulaye Jacques NDIAYE Secrétaire Général de la CPPAM

Organisé par
La Coalition des Professionnels de la Pêche Artisanale de Mbour (CPPAM) en partenariat avec l’Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale à Mbour (APRAPAM)

Avec l’appui de ANCAR ; CAPE ; FRAO ; GAIPES ; SSNC ; UPAMES.

I. INTRODUCTION

II. DEROULEMENT DE LA RENCONTRE

2.1. Règles du jeu

2.2. Cérémonie d’Ouverture

2.3. Participation

2.4. Facilitation

2.5. Présentation des thèmes

2.5.1 Présentation thème 1

2.5.2 Présentation thème 2

2.5.3 Présentation thème 3

III. RECOMMANDATIONS ADOPTEES

IV. CEREMONIE DE CLOTURE

V. LISTES DES ACRONYMES ET CYGLES

Photo : Aprapam

I. Introduction

La pêche occupe une place prépondérante dans l’économie nationale sénégalaise. Elle fournit des devises, des emplois mais aussi de la nourriture à travers le poisson, aliment de base des populations, riche en protéines indispensables pour l’organisme.

Cependant, depuis plus d’une décennie, on assiste à une forte pression exercée sur la ressource entrainant ainsi une forte diminution du stock halieutique.

Cette situation n’a pas laissé indifférents les acteurs de Mbour qui, conscients de l’importance du secteur de la pêche au Sénégal et de la place qu’occupe Mbour dans ce dispositif, ont créé depuis mars 2010 la CPPAM afin de relever les défis majeurs qui entravent le développement du secteur.

C’est la raison pour laquelle la CPPAM a, sitôt après sa naissance, organisé en juillet 2010 un premier forum autour des thèmes de la bonne gouvernance dans le secteur de la pêche, la problématique du financement de la pêche artisanale et la valorisation des captures.

Ce deuxième forum organisé à Mbour en juillet 2011 entre dans cette dynamique et les thèmes choisis sont plus que d’actualité : « A qui appartient le poisson ? « la pêche et la sécurité alimentaire, cas des petits pélagiques » et « la surveillance participative ».

Photo : Ivano Trabalza

II. DEROULEMENT DE LA RENCONTRE

Le Forum s’est tenu dans la salle de conférence du Centre de Formation David BOILA de Mbour.

Plus de 300 participants, hommes et femmes appartenant à des organisations de GIE du quai de Mbour, mais également d’autres localités du Sénégal ont participé à ce forum. Y ont également pris part, plusieurs organisations non gouvernementales, de médias, des représentants de plusieurs services de l’administration.

2.1. Règles du jeu :

Le facilitateur du jour, Ngagne MBAO de la FRAO, a, avant l’arrivée de la délégation officielle conduite par le Préfet du département pour la cérémonie d’ouverture, fixé les règles du jeu :

- Mettre les téléphones sous silence ou bien les éteindre ;

- S’écouter dans les interventions.

2.2. Cérémonie d’ouverture :

La délégation officielle est arrivée à 10H 55mn. La cérémonie officielle d’ouverture a débuté à11 H et a été présidée par le Préfet du département de Mbour qui, après que le facilitateur ait sollicité les prières pour un bon déroulement de la rencontre et présenté le programme de la journée, a donné la parole aux organisateurs et aux officiels composés des représentants de l’administration de la collectivité locale, de l’administration des pêches et d’organisations intervenants dans le secteur de la pêche qui tour à tour ont prononcé des allocutions qui vont dans le sens de magnifier l’initiative de la Coalition des Acteurs de la Pêche Artisanale de Mbour, décliner l’importance de la Pêche surtout artisanale au Sénégal mais également les contraintes majeures auxquelles elle est confrontée. Les idées maitresses issues de ces interventions se résument ainsi qu’il suit :

2.2.1 Monsieur Gora DIOP Président du CPPAM

Après salutations et remerciements à son nom et au nom de la délégation qui l’accompagne adressés à tous les invités présents au forum, il a particulièrement remercié le Coordonateur du forum et le Secrétaire Général de la CPPAM qui se sont beaucoup investis pour la tenue de la manifestation.

2.2.2 Ndeye MBENGUE Présidente des femmes de la coalition du quai de Mbour

Son intervention a portée sur le rôle de premier plan que jouent les femmes dans le secteur de la pêche qui est un pôle de développement économique et social très important pour le Sénégal, mais dont sa contribution et surtout celle des femmes est souvent mal connue ou insuffisamment appréciée. Elle dira en l’occurrence que ce paradoxe pourrait être résolue en apportant un appui conséquent aux femmes dans les domaines relatifs notamment à l’aménagement et l’extension des sites de transformation ; la formation aux bonnes techniques de transformation qui garantissent la qualité et l’accès aux crédits. Une meilleure implication des femmes visant à améliorer les techniques de traitement et distribution assurerait leur autonomie et leur implication dans les prises de décisions les concernant.

2.2.3 Monsieur Adama SALL Président de la commission pêche de la Mairie et représentant du Maire de la commune de Mbour

Dans son allocution, il est revenu sur la crise qui frappe le secteur de la pêche avec la rareté du poisson, la cherté de l’essence, la présence de bateaux étrangers et la nécessité de prendre des mesures urgentes.

2.2.4 Monsieur Jaime BALLAGUERE, coordonateur du Forum Rural Mondial (en Afrique), adit tout le plaisir qu’il éprouve pour sa première participation au forum des acteurs de la pêche de Mbour et qu’à cet égard, il les compte parmi ses premiers partenaires. Il affirme toute sa disponibilité à les appuyer et les accompagner pour toutes les actions qu’ils entreprendront dans le futur.

Photo : Aprapam

2.2.5 Madame Aminata SOW KANE Directrice de l’ANCAR Zone /NIAYES

La Directrice de l’ANCAR, dans son allocution, s’est particulièrement réjouit d’être associée à ce forum qui en est à sa deuxième édition et dont son institution était fortement impliquée à la première.

Les organisateurs, dira Madame KANE, ouvrent ainsi de larges pistes de discussions et de réflexion sur les enjeux de la pêche en choisissant d’organiser ce présent forum autour du thème : « A qui appartient le poisson ». L’opportunité s’offre de discuter de sujets essentiels comme la sécurité alimentaire et la pêche, cas des petits pélagiques ; la surveillance participative.

La Directrice de l’ANCAR n’a pas manqué d’évoquer :

Le rôle combien important de la pêche qui fournit du poisson riche en apport protéinique mais également calorifique indispensable pour l’organisme ;

L’importance des mises à terres assurées par la pêche artisanale qui sont de l’ordre de 80% et 60 % des produits exportés ;

L’important rôle des femmes dans la réduction des pertes postes captures par les activités de transformation ;

La forte pression exercée sur la ressource par la flotte industrielle mais également artisanale.

Que tout ceci semble être bien compris par la CPPAM qui a décidé d’organiser ce forum autour des thèmes aussi importants, soutiendra la Directrice de l’ANCAR avant de souhaiter un plein succès au deuxième forum de la CPPAM.

2.2.6 Monsieur Gaoussou GUEYE Coordonateur du forum, dans son intervention, est longuement revenu sur l’évolution des concepts d’autosuffisance alimentaire, de sécurité alimentaire et de souveraineté alimentaire. Si le premier, soutiendra t’il, a constitué le crédo des années 60, dans la phase de construction des Etats-nations, le concept de sécurité alimentaire est perçu depuis une dizaine d’années, comme l’accès pour tous les individus, à tout moment, à une nourriture en suffisance, permettant de mener une vie saine et active. Ce concept est renforcé en 1996, au sommet mondial de l’alimentation de la FAO, par la notion de souveraineté alimentaire qui exprime « le droit pour les peuples et leurs gouvernements de définir les politiques agricoles et alimentaires de leur choix ».

Gaoussou soulignera, pour ce secteur aussi important de notre économie nationale pourvoyeur de devises, d’emplois, d’aliments riches en protéines indispensables pour la population, la gestion des ressources halieutiques est une prérogative de l’Etat comme l’indique la loi portant code de la pêche sénégalaise en son article 3. A ce titre, l’Etat doit définir une politique visant à préserver et conserver les ressources pour leur assurer une exploitation durable. Il ne doit pas en l’occurrence, prendre des initiatives, comme récemment, celle, consistant à accorder, en violation de la loi, des autorisations à des chalutiers étrangers pour l’exploitation des petits pélagiques dans les eaux sénégalaises.

A cet égard, Gaoussou estime que la population a le devoir de veiller à ce que l’exploitation des ressources soit effectuée de manière responsable pour que cela ne constitue pas une menace pour les générations futures. Aussi a-t-il souhaité que ce présent forum soit l’occasion pour tous les participants de débattre largement sur ces questions qui interpellent le secteur de la pêche et, qu’à l’issue des échanges ressortent de fortes recommandations susceptibles de favoriser l’exploitation durable des ressources halieutiques dont la nature a doté notre pays.

Photo : Ivano Trabalza

2.2.7 Monsieur Le Préfet du département de Mbour, reprenant la parole s’est particulièrement réjouit de la tenue du présent forum organisé par les acteurs eux-mêmes. Avec l’avènement de la CPPAM, il note une meilleure implication des acteurs dans la gestion du quai de pêche de Mbour. L’Etat de par ses moyens, dit le Préfet, ne peut plus assurer la surveillance de la pêche et par conséquent il faut l’implication de tous les acteurs évoluant dans ce secteur qui occupe une place importante dans l’économie nationale. Ceci nécessite une gestion participative avec l’usage des bonnes techniques de pêche autorisées par la loi. Au demeurant, le Préfet a réaffirmé la disponibilité de l’Etat à accompagner les acteurs.

Il n’a pas manqué de souligner le caractère particulier du forum. Selon lui, il est très rare de voir des acteurs de la pêche artisanale se rencontrer pour discuter autour de sujets aussi importants. Cette initiative prise par les acteurs qui est une des dévolutions naturelles des autorités de l’administration témoigne de la maturité et de l’esprit de responsabilité des acteurs qui se soucient légitimement de leur devenir. Et c’est en cela que c’est réjouissant et qu’il se trouve parfaitement en phase avec les acteurs.

Aussi les a-t-il incité à continuer la réflexion et qu’il attend vivement les conclusions issues de ce présent forum pour les porter à qui de droit et œuvrer à ce que l’exemple de Mbour soit suivi dans les autres localités du département de Mbour dont il a en charge l’administration.

Sur ces mots, il déclare, au nom du Ministre de l’Economie Maritime, ouvert le deuxième forum de la CPPAM.

2.3. Participation

La physionomie de la salle, témoigne l’intérêt que revêt le forum qui a réuni en cette journée du 4 juillet 2011 à Mbour, toutes les personnalités de la pêche sénégalaise.

Ainsi, en dehors de la forte présence des GIE et associations fondateurs de la coalition, ont pris part comme l’atteste la liste de présence qui figure en annexe, les ONG, agences de développement, autorités administratives, intervenant dans le secteur de la pêche. Parmi ceux-ci on peut citer :

Le GAIPES, l’UPAMES, le REJOPRAO, le REFEPAS, l’ANCAR, la FRAO, l’HASSMAR, le FRM, la FSPS, la DPSP, la DITP, la DPM, le CRODT, le SAGMS, ENDA REPAO, GRENPEACE Afrique, ASSIDEM Pêche, ACP Fish2, CCFD, la DAC, ADEPA, la Presse internationale (le Monde), nationale et locale, les représentants de pêcheurs de différents quais de pêche de la région de Thiès.

2.4. Facilitation

L’organisation du forum est facilitée par Ngagne MBAO de la FRAO qui depuis plus d’une décennie appui et conseille les organisations professionnelles.

Photo : Aprapam

5. Présentation des thèmes

Dans son exposé Mr Chérif. Y. NDIAYE a d’abord posé la problématique de la pêche en parlant du niveau mondial de consommation du poisson, riche en protéines indispensables à l’organisme, qui tend à l’accroissement du fait du développement démographique. En Afrique sub-saharienne, le Sénégal en particulier, la consommation qui est de 35kg/an per capital confère à la pêche un rôle fondamental pour le développement humain en ce sens qu’elle participe à l’amélioration des conditions de vie des populations. Cependant le souci de développement du sous secteur de production par les autorités publiques sénégalaises, avec l’introduction d’embarcations motorisées, de nouveaux engins comme la senne tournante, n’est pas sans conséquences du fait des conditions d’accès dans la Zone Exclusive Economique (ZEE), d’exploitation et d’utilisation des ressources halieutiques. Ce faisant, la contribution du secteur de la pêche au plan de la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire risque d’être hypothéquée à moyen terme si des mesures urgentes ne sont pas prises pour l’aménagement et la gestion des pêcheries particulièrement de la pêche artisanale.

L’importance économique de la pêche au Sénégal se caractérise selon l’exposé par :

- Des données économiques et sociales : Prés de 63 000 emplois directs aux pêcheurs nationaux dont 94% par la pêche artisanale ; un potentiel de ressources halieutiques exploitables estimé à 500 000 tonnes dont 375 000 tonnes de petits pélagiques ;

- L’Etat des ressources maritimes et les niveaux d’exploitation avec des démersales côtières fortement exploitées par les pêcheries artisanales et industrielles, des ressources pélagiques côtières de la petite côte, zone de nourricerie subissent la forte pression des sennes tournantes, sardiniers et chalutiers pélagiques ;

- Des indicateurs socio-économiques de la pêche artisanale avec le dernier recensement de juin 2011 du parc piroguier dans le cadre du Programme Nationale d’Immatriculation Informatisée (PNI) qui fait état de 19075 pirogues motorisées dont17699 dans la frange maritime ;

- La place du département de Mbour rapporté au niveau régionale et qui n’est pas non plus négligeable.

Mr Chérif .Y.NDIAYE a parlé également de la contribution, du rôle et de l’importance des pêcheries artisanales, de la place des petits pélagiques dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, mais aussi des contraintes majeures qui y sont liées.

Pour finir son exposé, il a préconisé un certain nombre de mesures devant être prises pour la limitation de l’effort de pêche, de gestion durable et de consolidation de la pêche artisanale dans la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire. Ces mesures sont relatives notamment à :

- La limitation et la régularisation de la capacité et l’effort de pêche ;

- L’aménagement et la cogestion ;

- La bonne gouvernance des pêcheries ;

- La valorisation et la distribution des produits

Photo : Ivano Trabalza

2.5.2. Thème 2 : Surveillance participative des ressources halieutiques ; par Adama FAYE Ingénieur halieute DPSP

L’exposant en guise d’introduction a essayé d’abord de répondre à la question phare du forum « A qui appartient le poisson ? »

Il perçoit ainsi le secteur des pêches comme un ensemble d’éléments en interaction. Selon une dynamique interne à appréhender, les acteurs tissent entre eux un ensemble d’interaction qui produit, globalement, une dynamique.

Pour les procédures de surveillance, les opérations de Suivi, Contrôle, Surveillance (SCS) ne sont efficaces que si la coopération du secteur pêche et des pêcheurs est garantie et que les pêcheurs reconnus comme acteurs participent dans la planification du Suivi, Contrôle et Surveillance. Dans ce dispositif de SCS, les pêcheurs apportent les renseignements nécessaires aux opérations de surveillance et leur pouvoir sociologique de dissuasion.

Dans le cadre des initiatives locales, les agents habilités à accompagner sont des agents assermentés désignés par arrêté dans le cadre d’initiatives de gestion à travers les commissions de surveillance et les brigades locales de surveillance participative.

Les agents en charge de la surveillance participative doivent être identifiables par le port de gilets, casques distinctes, carte d’identité avec l’énoncé de la fonction. L’équipe locale de surveillance est soumise à des règles. Le personnel de la brigade locale doit avoir reçu au préalable une formation aux techniques d’inspection et de contrôle pour les préparer à leur participation aux opérations de surveillance. Les participants volontaires aux opérations de surveillance doivent être désintéressés. Ils ne perçoivent pas de salaire ni de prime journalière.

L’arrêté mettant en place l’initiative de cogestion est signé par l’autorité préfectorale pour assurer la couverture juridique. Le contrôle se fait à terre comme en mer

Dans le cas d’une pirogue qui refuse d’obtempérer en mer, les actions à faire consistent à :

- Faire le relevé de l’identification

- Détenir les preuves utiles pour l’arraisonnement

Pour le cas d’incursion de navires industriels :

- Rassembler toutes les preuves utiles (immatriculation, heure, position, radio)

- Informer immédiatement les services de la DPSP ou autre moyen sécurisé

Mr FAYE informe l’assemblée que des initiatives de cogestion réussies ont été notées à Nanning et dans le village de Pointe Sarène dans le département de Mbour.

Photo : Aprapam

2.5.3. Thème 3 : Présentation de Babacar BA Chef de la branche planification/opération de HASSMAR

Mr Babacar BA a saisi l’opportunité que lui a offerte le forum pour présenter sa structure. Celle-ci qui n’est pas très connue par le commun des sénégalais, notamment une bonne partie des pêcheurs artisanaux, joue cependant un rôle important dans la prévention et la gestion des incidents et catastrophes pouvant survenir en mer.

Dans son exposé, il a présenté la situation du Sénégal d’avant 2006 où l’action de l’Etat en mer n’était pas coordonnée ce qui ne facilitait pas les interventions en cas d’incidents en mer.

A partir de cette date, la coordination de l’action de l’Etat en mer est :

- Placée sous l’autorité de Monsieur le Premier Ministre

- Interministérielle dans son principe

- Inter-administrations dans son fonctionnement

- Coordonnée par HASSMAR

Du point de vu organisationnel, HASSMAR est rattachée à la Primature. Ses structures déconcentrées le long du littoral maritime sénégalaise sont subdivisées en Zone nord, Zone centre et Zone sud.

En temps normal, la coordination inter-administration a vocation de : planifier, organiser, coordonner et évaluer l’action de l’Etat en mer ; veiller à l’harmonisation de la législation nationale et à l’éradication des conflits de compétences ; prendre les toutes mesures d’ordre opérationnel jugées utiles ; mener des études prospectives relatives à la politique maritime et formuler des recommandations ; assurer la coordination et la promotion de la coopération opérationnelle bilatérale, multilatérale et internationale ainsi que la coopération avec les acteurs privés ; prévenir les situations d’urgence et se préparer à y faire face.

En situation d’urgence, le plan national d’intervention d’urgence en mer est mis en exécution.

Dans le cadre des missions dévolues à l’AEEM, les opérations sont exécutées par les navires et aéronefs de l’Etat que sont :

La marine nationale, l’armée de l’air, la gendarmerie nationale, les douanes sénégalaises, les phares et balises, la DPSP, le CRODT.

La protection de l’environnement marin et la préservation des ressources marines se font par des actions de :

- Prévention et lutte contre les pollutions marines

- Répression des pollutions volontaires

- Protection des aires marines spéciales

- Encadrement des missions scientifiques en mer

- Surveillance des activités d’exploitation des ressources marines, énergétiques et minérales

- Surveillance des pêches

A l’issue de ces trois présentations et compte tenu du retard accusé dans le démarrage des travaux, une pause déjeuner est observée à 14h 30 mn, réservant ainsi les contributions et questions de clarification aux différents groupes de travail prévus dans l’après midi autour de ces thèmes. De fortes recommandations sont attendues dans ces travaux de groupe.

Dans l’après midi, les participants se sont scindés en deux groupes avec l’appui des experts pour échanger mais également faire des recommandations qui par la suite seront amendées et adoptées en plénières.

III. RECOMMANDATIONS ADOPTEES

Les participants au deuxième forum de la Coalition des Professionnels de la Pêche Artisanale de Mbour, organisé le 4 juillet 2011 en partenariat avec l’Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale à Mbour, recommandent :
Concernant la contribution de la pêche artisanale à la sécurité alimentaire et à la lute contre la pauvreté (cas des petits pélagiques), les participants recommandent à l’Etat :

  • De rendre disponible l’évaluation annuelle du stock pour les petits pélagiques ;
  • D’adapter la règlementation et son application au secteur de la pêche artisanale ;
  • De recruter des techniciens des pêches ;
  • D’améliorer les infrastructures de stockages (chambres froides) au niveau des quais de débarquement et à l’intérieur du pays ;
  • De développer les infrastructures routières pour faciliter l’accès aux quais de débarquement et des camions frigorifiques pour une meilleure distribution des produits de la pêche à l’intérieur du pays ;
  • De mettre en place un système de financement adapté aux activités de valorisation des produits de la pêche notamment celles des femmes micro mareyeuses et transformatrices ;
  • D’auditer les fonds mis à la disposition des acteurs de la pêche

Les participants au forum appellent les acteurs professionnels de la pêche artisanale :

  • A bannir les conditions d’attribution de licence de pêche pélagique ;
  • A réguler les sorties des unités de pêche artisanale ;
  • A faire des études de marché internes et externes

Concernant la surveillance participative, les participants au forum suggèrent :

  • De sauvegarder l’agrément national par des pratiques de pêche responsable ;
  • De mettre en place un fond d’appui pour les surveillants ;
  • De capitaliser les expériences des brigades de surveillance locale ;
  • De redéfinir le rôle, la composition du bureau et le fonctionnement des CLPA ;
  • De définir le statut de surveillant sur une base juridique claire ;
  • De mettre une stratégie de communication sensibilisation et formation ;
  • D’associer pleinement les acteurs dans les prises de décision à travers les cadres de concertation ;
  • De diligenter la représentativité des organisations professionnelles nationales pour mieux prendre en compte les intérêts des acteurs ;
  • De doter les brigades de matériels et d’équipements de surveillance ;
  • De solliciter les partenaires au développement pour un appui à la surveillance participative ;
  • De délimiter les zones de pêche à surveiller (d’où la nécessité d’implantation d’une zone de pêche protégée) ;
  • De procéder à une surveillance sensibilisation au moins deux ans avant toute action de répression ;
  • De procéder à une large concertation entre toutes les communautés de pêcheurs en vue de la délimitation des zones à surveiller ;
  • De mettre en place des sanctions communautaires dissuasives.
Photo : Ivano Trabalza

IV. CEREMONIE DE CLOTURE

La cérémonie de clôture a été présidée par Ngagne MBAO de la FRAO.

Le coordonateur du forum s’est félicité de l’esprit et de l’ambiance dans lesquels s’est déroulée la rencontre. Il a remercié à son nom propre et au nom des organisateurs, tous les participants mais également tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette manifestation.

Des prières sont formulées comme du reste cela été au début des travaux.

C’est sur ces notes le Président de séance a déclaré close le deuxième forum de la Coalition des Professionnels de la Pêche Artisanale de Mbour.

La séance est levée à dix huit heures trente minutes (18h30mn).

NB Les informations complémentaires (présentations, allocutions, …) sont disponibles sur : www.aprapam.org

V. LISTE DES ACRONYMES ET CYGLES

AEEM Actions de l’Etat En Mer
APRAPAM Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale
ANCAR Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural
ACP.FISH2 Renforcement de la Gestion des Pêches dans les pays Afrique Caraïbes Pacifique
ASSIDEM PECHE Association des Importateurs et Distributeurs d’Equipements et de Matériels de Pêche
ADEPA Association pour le Développement de la Pêche Artisanale en Afrique
CAPE Coalition pour des Accords de Pêche Equitable
CPPAM Coalition des Professionnels de la Pêche Artisanale de Mbour
CRODT Centre de Recherche Océanographique de Dakar Thiaroye
CLPA Conseils Locaux de Pêche Artisanale
CCFD Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement
DAC Direction des Aires Communautaires
DITP Direction des Industries de la Transformation de la Pêche
DPM Direction des Pêches Maritimes
DPSP Direction de la Protection et de la Surveillance des Pêches
ENDA REPAO Réseau sur les Pêches en Afrique de l’Ouest
FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
FRAO Fondation Rurale de l’Afrique de l’Ouest
FRM Forum Rural Mondial
GAIPES Groupement des Armateurs et Industriels Pêcheurs Exportateurs du Sénégal
GIE Groupement d’Intérêt Economique
GREENPEACE Afrique
HASSMAR Haute Autorité chargée de la Coordination de la Sécurité Maritime, de la Suretée Maritime et de la Protection de l’environnement Marin
ONG Organisation Non Gouvernementale
PNI Programme National d’Immatriculation
REFEPAS Réseau des Femmes Professionnelles de la Pêche Artisanale au Sénégal
REJOPRAO Réseau des Journalistes pour une Pêche Responsable en Afrique de l’Ouest
SAGMS Syndicat des Gens en Mer
SCS Suivi, Contrôle et Surveillance
SSNC Association Suédoise pour la Protection de la Nature
UPAMES Union Patronale des Mareyeurs et Exportateurs du Sénégal

Photo : Aprapam

Rappel de certaines contributions lors du Forum : " A qui appartient le poisson ? " : aprapam.org -> engageons-nous-pour-une-peche-responsable-et-durable