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Journée Mondiale de l’Océan - 08 Juin 2017
Nos Océans, notre avenir
Introduction
L’idée d’une Journée mondiale de l’océan a été lancée à l’occasion du Sommet de la Terre tenu à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992. Le but de cette journée est de célébrer l’océan, patrimoine que nous partageons tous, et de mettre en avant les relations particulières que chacun d’entre nous entretient avec la mer. La Journée vise à sensibiliser le grand public au rôle crucial joué par les océans et aux différents moyens existants pour les protéger.
Compréhension de la thématique et approche conceptuelle de l’APRAPAM
L’Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime (APRAPAM), conformément à ses actes constitutifs (Charte et Statuts), se donne comme mission :
a) D’unir les membres animés d’un même idéal lié à une pêche artisanale raisonnée et durable et de créer entre eux des liens d’entente et de solidarité, suivant en cela le Code de Conduite Pour une Pêche Responsable et Durable (CCPR) de la FAO ;
b) D’aider les opérateurs de la pêche artisanale à améliorer leurs conditions de vie en rapport avec les Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030 des Nations Unies et les Directives Volontaires visant à assurer une Pêche Artisanale Durable de la FAO ;
c) De développer chez les acteurs de la pêche artisanale le réflexe et les aptitudes de protection et préservation de l’environnement en général, marin côtier en particulier, la gestion durable des ressources halieutiques et aquacoles notamment dans les domaines de :
- La protection de l’environnement marin contre toute forme de dégradation, notamment tous les types de pollution
- La cogestion des ressources halieutiques et aquacoles ;
- La pêche responsable et la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non règlementée ;
- Le repos biologique ;
- La création d’Aires Marines Protégées (AMP) et d’Aires Marines Communautaires (AMC), des zones protégées (ZP), de Récifs Artificiels.
Le thème dédié cette année à cet évènement : "Nos Océans, notre avenir" ne souffre d’aucune ambigüité. Il traduit toute la pertinence du rôle éminent que jouent les océans dans la régulation du climat en réduisant les impacts négatifs de l’élévation de la température résultant de l’émission des gaz à effet de serre accentuée par les activités anthropiques induites par des besoins économiques. L’expansion de l’industrie utilisant de manière inconsidérée et incontrôlée les sources d’énergie fossile qui accentue le phénomène récurrent des Changements climatiques, impacte négativement tous les domaines d’activités de l’Homme et corrélativement les conditions d’existence de toute l’humanité.
Nos Océans, Notre Avenir". En effet, les jeunes d’aujourd’hui, sont les acteurs de demain. Demain, c’est déjà aujourd’hui ! Conscientiser les jeunes à la préservation de l’environnement en général et des océans et mers en particulier est un gage de l’amélioration de leur santé et corrélativement leur permettre de jouer pleinement leur rôle de régulation du climat, de l’équilibre des écosystèmes marins et terrestres, in fine, perpétuer l’humanité dans de de bonnes conditions d’existence. De même, le choix d’intervenir dans l’Aires Marine Protégée n’est pas fortuit car elles sont dans les écosystèmes côtiers un élément fondamental. Un océan a besoin des refuges pour les poissons, les baleines, les dauphins, les coraux et d’autres trésors de la mer. Les aires marines protégées (AMP) fournissent la vie des océans et de leurs habitats refuge contre les impacts humains et permettent également des ressources marines décimées de se rétablir. Effectivement gérés les AMP soutiennent l’économie bleue en aidant à maintenir les stocks de poissons et le renforcement du tourisme. Au-delà de cette activité annuelle des actions locales de protection, de conservation et d’exploitation durable de l’océan et des ressources marines sont proposées par APRAPAM aux acteurs du secteur de la pêche en général et du sou–secteur artisanal en particulier :
- Assainir et rendre propres les plages ;
- Nettoyer et assainir les fonds marins ;
- Aménager des zones de pêche protégée ;
- Restaurer les habitats et les écosystèmes dégradés ;
- Protéger et conserver les zones de mangroves : participation active des élèves ;
- Mettre en adéquation l’effort de pêche et le potentiel de ressources disponibles ;
- Développer un système de surveillance participative efficace ;
- Améliorer les infrastructures de débarquement et de manutention du poisson ;
- Améliorer le système de transport, de distribution et de commercialisation des produits.
Photos : Aprapam
Promoteurs de cette initiative
La Mangrove : un écosystème très riche
La mangrove est un milieu riche en nutriments minéraux et organiques issus d’une matière organique en décomposition particulièrement abondante. Celle-ci, constituée essentiellement de feuilles de palétuviers, alimente une flore bactérienne et fongique considérable à la base d’une vaste chaîne alimentaire. La mangrove est l’un des milieux les plus riches de la planète. Ainsi, les eaux des mangroves abritent une grande diversité d’organismes : plancton, algues, mollusques (huîtres, arches, moules), crustacés (crabes, crevettes) et poissons (plus de 100 espèces : mulets, Tilapias…). Un poisson typique des mangroves, le périophtalme, a développé des nageoires lui permettant de sortir de l’eau et de se déplacer. Il peut vivre durant de longues périodes hors de l’eau. Le crabe violoniste, qui tient son nom de sa pince gauche proéminente, creuse des terriers dans la vase : il joue ainsi un rôle très important pour l’aération des sols de la mangrove.
De nombreuses espèces d’oiseaux viennent s’y nourrir ou se reproduire. A marée basse, ils se nourrissent de crabes, de coquillages et de vers dans les vasières. A marée haute, les oiseaux se reposent sur les palétuviers ou sur les tannes. Ainsi, les mangroves du Sénégal sont des zones humides vitales dont dépend la migration des oiseaux.1Certains mammifères se retrouvent dans l’estuaire : le Chacal, le Singe vert, la Mangouste. Les reptiles sont représentés par le Varan du Nil.
La Mangrove utile à l’homme
Une source de richesse pour la pêche côtière
Les mangroves constituent un milieu abrité favorable à la reproduction de nombreuses espèces de poissons et à la croissance des jeunes poissons jusqu’à l’âge adulte où ils pourront être pêchés. Par conséquent, elles favorisent le développement de différents types de pêcheries : artisanales, commerciale, récréative. Crabes, crevettes, mollusques, huîtres et d’autres espèces marines y sont aussi récoltés.
Des ressources pour la vie quotidienne
Partout dans le monde, les mangroves ont été exploités pour leur bois pour fabriquer du charbon ou de la pâte à papier, pour en extraire le tannin, pour la construction de charpentes de maisons, de bateaux, de clôtures…Le bois de mangrove est apprécié pour sa résistance à la pourriture et aux dégradations. Certains bois ont aussi une grande valeur calorifique ce qui justifie leur utilisation comme charbon ou bois de chauffe pour la cuisine ou fumer le poisson, les huître… La médecine traditionnelle fait appel à la mangrove : racines, feuilles, bourgeons, écorces ont des vertus guérisseuses et sont encore très utilisées. Les arbres de la mangrove, gorgée de pollen, permettent aux villageois de récolter du miel.
Des bénéfices environnementaux
- Une barrière naturelle contre la houle et les tempêtes
Grâce à sa capacité à briser la force des vagues, la mangrove protège des vies humaines et les constructions littorales et les écosystèmes côtiers.
- Un filtre naturel contre les pollutions
Les différents systèmes racinaires des palétuviers contribuent à la filtration et à la rétention des polluants (métaux lourds et autres toxiques) contenus dans l’eau, de même qu’à la rétention des nutriments et des matières en suspension. Les mangroves assurent ainsi le maintien d’une bonne qualité de l’eau.
- Une zone de piégeage des gaz à effet de serre
Les forêts, en captant le gaz carbonique de l’air, jouent un rôle primordial dans la régulation des gaz à effet de serre. La mangrove, constituée de 90 % de carbone est un formidable piège à CO2, et grâce au milieu aquatique qui la caractérise, elle ne prend jamais feu.
- Un site attractif pour le tourisme
Les mangroves, par leur grande biodiversité, attirent de plus en plus de touristes : cet écosystème procure une expérience éducative originale de par les espèces végétales et animales peu communes qui peuvent y être observées.
Le palétuvier
Dans les conditions particulières contraignantes de la mangrove, la diversité végétales est faible. Au Sénégal, seules 6 espèces de palétuviers ont réussi à s’adapter à cet environnement, dont 3 espèces dominantes :
- Rhizophora mangle (le mangle rouge)
- Rhizophora racemosa (le palétuvier rouge)
- Avicennia africana
Les palétuviers du genre Rhizophora poussent à l’interface entre le milieu terrestre et le milieu marin, les pieds dans l’eau à marée haute. Ils possèdent des racines échasses (appelées rhizophores) : celles-ci permettent non seulement un bon ancrage dans des substrats meubles comme les fonds vaseux, mais donnent aussi au végétal une certaine souplesses qui lui permet de résister au mouvement de flux et reflux des marées. En outre, les Rhizophoracées ont un mode de germination particulier : la graine germe et l’embryon se développe sur l’arbre même. Ce n’est donc pas une graine qui tombe de l’arbre mais une plantule, appelée propagule, suffisamment développée pour qu’en tombant au sol elle s’y enracine aussitôt. Si elle tombe dans l’eau, la plantule flotte jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment lourde pour tomber au fond et s’y enraciner. Les palétuviers du genre Avicennia se développent plutôt dans les zones marécageuses, derrière les Rhizophoracées, à l’intérieur de la mangrove. C’est un réseau très dense de racines superficielles horizontales qui leur permet de trouver un ancrage stable dans ce substrat très meuble. Ces palétuviers comportent par ailleurs des racines aériennes (appelées pneumatophores) qui leur permettent des « respirer » malgré une immersion prolongée ; En effet, ces racines comportent de petites lenticelles au travers desquelles l’air peut passer. Les Avicenniacées régulent la salinité de leur milieu par excrétion directe du sel via leurs feuilles ou par dilution de leur sève.
Journée du 08 Juin 2017 en images
Echos de la Presse
Environnement / Pêche - journée mondiale de l’Océan, des élèves reboisent quatre hectares de mangrove : Agri Infos n° 103 Juin 2017 - page 6 (PDF)
Journée mondiale de l’Océan - Des élèves repiquent 15.000 pieds de mangrove à Joal : le Soleil du Vendredi du 9 Juin 2017 - page 5 (PDF)
La préservation des océans, "un devoir civique individuel et collectif" :
Joal-Fadiouth (Mbour), 8 juin (APS) – La préservation de la santé des océans pour leur permettre de jouer pleinement et efficacement leur rôle de thermostat naturel est un devoir civique individuel et naturel, a soutenu jeudi le président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime (APRAPAM), Gaoussou Guèye.
Cette nécessaire préservation des océans interpelle tout le monde pour assurer à l’humanité des conditions optimales d’existence durable pour l’avenir, a-t-il affirmé à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des océans.
Cette manifestation est axée cette année sur le thème : Nos océans, notre avenir. Le sujet est jugé d’"une pertinence sans commune mesure" dans un contexte où les océans sont régulièrement agressés par les activités humaines de développement socio-économique.
M. Guèye a rappelé que l’océan, qui joue un rôle dans l’équilibre social, économique et environnemental de tous les pays du monde, est important pour l’humanité parce que couvrant 72% de la surface de la terre".
Selon lui, "l’impact négatif de l’action de l’homme sur l’océan est prouvé par des observations scientifiques bien établies qui montrent que l’océan se vide de sa biomasse, se réchauffe et s’acidifie. Ce qui fait subir d’énormes pressions à la vie marine.
La célébration de cette journée, à l’initiative de l’APRAPAM, a été organisée en partenariat avec Pirogue bleue, l’Aire marine protégée de Joal-Fadiouth et le Centre de formation Abbé David Boilat.
Elle a été mise à profit pour planter 18 000 propagules de mangroves reboisées sur une superficie de 3,8 ha, par les élèves membres du gouvernement scolaire de l’école d’application dudit centre.
Source : A.P.S. du 8 juin 2017
L’importance de la mangrove mesurée à Joal-Fadiouth :
Joal-Fadiouth (Mbour), 9 juin (APS) - L’importance de la mangrove dans la régénération de la ressource halieutique a fait de Joal (Mbour), l’un des plus importants quais du Sénégal, avec près de 200 000 tonnes de poissons débarquées par an, a indiqué Abdou Karim Sall, président des Aires marines protégées du Sénégal (AMPS).
"Si aujourd’hui, le quai de Joal-Fadiouth est l’un des plus importants du pays en termes de débarquements, avec près de 200 000 tonnes de poissons par an, c’est grâce à la mangrove qui joue un rôle majeur dans la régénération de la ressource halieutique", a-t-il fait valoir.
M. Sall s’exprimait jeudi à Joal-Fadiouth, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’océan, organisée par l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime (APRAPAM), sur le thème "Nos océans, notre avenir".
Selon le président des Aires marines protégées du Sénégal, 29 des 129 espèces jadis répertoriées dans la zone ont fait leur retour grâce à la mangrove, signe de son importance dans le développement de différents types de pêcheries artisanales, commerciales, récréatives (crevettes, huitres, etc.).
La mangrove est un milieu riche en nutriments minéraux et organiques issus de matières organiques en décomposition constituées essentiellement de feuilles de palétuviers, a expliqué Gaoussou Guèye, le président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime (APRAPAM).
La mangrove, "partout dans le monde, a été toujours exploitée pour son bois pouvant permettre de fabriquer du charbon ou de la pâte de papier, pour en extraire le tanin, pour la construction de charpentes de maisons, de bateaux et de clôture", a ajouté M. Guèye.
Selon lui, cela fait de la mangrove "l’un des milieux (naturels) les plus riches, avec "une grande diversité d’organismes".
Les organisateurs expliquent que le but de cette manifestation est de célébrer l’océan, "un patrimoine partagé par tous les individus de la planète", en mettant en avant les relations particulières que les humains entretiennent avec la mer.
Source : A.P.S. du 9 juin 2017
Journée mondiale de l’Océan : APRAPAM reboise 4 ha dans l’Aire marine Protégée de Joal Fadiouth