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Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime

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il y a 12 ans 30 585 Actualité


Communiqué des acteurs de la pêche artisanale de Mbour

Photo : Pierre Gleizes / Greenpeace

Les acteurs de la pêche artisanale de Mbour, portent à la connaissance des populations sénégalaises et de leurs autorités politiques, des bailleurs de fonds, des partenaires au développement et à tous ceux qui évoluent directement ou indirectement dans le secteur des pêches maritimes les informations concordantes et non infirmées par les autorités compétentes selon lesquelles, le Ministre chargé de la pêche Monsieur Kouraichi Thiam a fait revenir à nouveau dans nos eaux, à travers des autorisations illégales et inopportunes car allant dans le sens contraire des recommandations des scientifiques sénégalais et étrangers, les chalutiers pélagiques étrangers battant pavillon russe.

L’activité de ces chalutiers au Sénégal dont la gravité n’est plus à démontrer au SENEGAL pose problème à plusieurs niveaux :

  • Ces gros navires de pêche agissent pleinement sur les stocks hauturiers de petits pélagiques, déjà en situation de surexploitation, qui doivent alimenter le stock côtier sur lequel travaille la pêche artisanale avec ses 14 000 pirogues qui débarquent annuellement au moins 350 000 tonnes.
  • Les populations sénégalaises se nourrissent essentiellement de ces espèces qui leur fournissent 65 pour cent de la protéine animale indispensable à leur santé.
  • Les conditions de délivrance des autorisations pour lesquelles ces navires viennent pêcher au SENEGAL ne sont aucunement prévues dans l’arsenal législatif et réglementaire en vigueur. Par conséquent le cadre juridique n’est pas du tout respecté et ces autorisations sont illégales.
  • L’opération de 2011 a été vendue à l’opinion et à l’Etat pour une valeur minimale de 5 milliards de FCFA et au finish seuls huit cent millions de FCFA ont été versés au Trésor publique. Et Ils ne l’ont été que du fait de la pression des acteurs de la pêche pour les quatre derniers mois. Où sont passés alors, le différentiel et surtout les recettes de la même opération entre février 2010 et avril 2011 ???
  • Par ailleurs, les navires concernés ne débarquent pas de captures au Sénégal pour approvisionner le marché local et les industries de la place, n’embarquent aucun marin sénégalais, ne prennent pas leurs provisions et leur gasoil (avitaillement) à Dakar, ne font pas faire leurs réparations dans notre pays, transbordent leurs captures en haute mer dans des cargos transporteurs et sans incidence pour le Port Autonome de Dakar, concurrencent les produits sénégalais sur leurs marchés d’exportation traditionnels.

Photo : Aprapam

COMMENT EXPLIQUER UN TEL BRADAGE ?

Eu égard à toutes ces considérations, nous invitons toutes les populations du SENEGAL, tous les partenaires au développement, tous les acteurs de la pêche maritime, de la pêche continentale et de l’aquaculture, tous les patriotes, tous les partis politiques et la société civile, à se mobiliser fortement et à nous rejoindre dans le combat que nous menons contre les pilleurs de nos ressources halieutiques.

Nous prions l’Assemblée Nationale et le Sénat à faire barrage au projet de modification du code de la pêche pour “légaliser“ ce pillage de nos ressources, un projet nourri et entretenu par Monsieur Khouraichi Thiam Ministre de l’Economie Maritime.

Nous invitons également les sénégalais de tout bord à s’y opposer de toutes leurs forces : “touche pas à mon code des pêches“.

Nous rappelons à ce sujet que les ressources halieutiques qui constituent la base fondamentale de nos activités de pêche sont de véritables facteurs de stabilité économique, sociale et même politique ; c’est pourquoi, nul n’a le droit de les détruire ou de prendre des mesures ou des actes qui vont à l’encontre de leur préservation ou de leur conservation.

A cet effet, nous ne ménagerons aucun effort pour faire triompher la VERITE dans cette affaire dont la finalité sera d’empêcher les bateaux pélagiques étrangers de mener leurs activités dans les eaux sous juridiction sénégalaise

Par, ailleurs une conférence de presse sera organisée le mardi 6 Mars 2012 à 10h00 au Caïcederat (en face BICIS) à Mbour.

Mbour le 04 Mars 2012