il y a 11 ans 22 889 Presse
Journée mondiale de l’océan
Photo : A.P.S.
Les gouvernements de la sous-région invités à une meilleure gestion des ressources marines
La Journée mondiale de l’océan a été célébrée samedi à Joal-Fadiouth (Mbour, ouest) sous le signe de "l’espoir et de la responsabilité, à l’initiative de l’ONG Greenpeace Afrique qui, avec les acteurs de la pêche artisanale, a invité les populations et les acteurs de la sous-région ainsi que les gouvernements à agir avec détermination, pour une meilleure gestion des ressources marines.
"L’exploitation des ressources marines s’est effectuée de manière intensive, aux dépens des écosystèmes. Les activités des chalutiers pélagiques étrangers, l’utilisation d’engins de pêche prohibés, tels que les mono-filaments, les filets dormants, la dynamite, etc., n’ont fait qu’aggraver la situation alarmante pour les stocks de poissons, a déclaré Marie Suzanne Traoré, chargée de campagne océans pour Greenpeace Afrique.
Jadis considérée comme l’une des plus poissonneuses au monde, la côte africaine subit aujourd’hui des agressions multiples, le plus souvent d’origine anthropique, avec un impact négatif réel sur les ressources halieutiques et, par conséquent, sur la sécurité alimentaire des populations qui en dépendent.
Lors de la célébration de cette journée dans la ville aux coquillages, des pêcheurs, des femmes transformatrices, des écailleuses, des mareyeurs, des porteurs et des convoyeurs ont accroché des poissons en papier à un filet long de 40 mètres pour exprimer le retour de l’espoir suite au départ des chalutiers pélagiques étrangers.
Les pêcheurs ont aussi marqué leur volonté de pratiquer une pêche responsable afin d’assurer la durabilité des ressources halieutiques, pour le bonheur des populations.
"Les eaux de la sous-région ont fait l’objet d’une surexploitation systématique par des chalutiers européens, russes et asiatiques, qui ont presque tout ramassé sur leur passage, a dénoncé la chargée de campagne océans pour Greenpeace Afrique.
De l’avis de Marie Suzanne Traoré, au Sénégal, avec l’annulation des 29 autorisations de pêche accordées aux chalutiers étrangers par le président de la République, Macky Sall, le vent de l’espoir a soufflé pour des millions d’individus qui dépendent directement ou indirectement de la pêche.
Il est de première importance de pérenniser et d’amplifier cette décision au niveau de la sous-région, tant que des études scientifiques sérieuses et indépendantes ne démontrent pas que l’Etat des stocks pourrait permettre une reprise de l’exploitation, avec une approche soutenable, a ajouté Marie Suzanne Traoré.
Elle relevé que certaines communautés de pêcheurs ont déjà pris conscience des dangers qui les menacent et mènent des actions pour préserver leurs ressources. Mme Traoré a estimé que ces communautés doivent être encouragées et soutenues dans leur démarche.
L’espoir qu’a suscité l’année dernière la décision du Chef de l’Etat du Sénégal doit être renouvelé par l’amplification et la pérennisation de telles décisions, a-t-elle conclu.
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